« C’est très difficile pour les Ukrainiens de quitter leur pays »
Tetiana Tchonka, Conaulaise originaire de Lviv en Ukraine, est arrivée en France en 2014. Elle héberge en ce moment sa cousine qui a fui le pays avec ses deux enfants.
Tetiana travaille au snack du lycée Sainte-Marie, à Bagnols. La Conaulaise d’origine ukrainienne est mère de deux enfants, de 10 et 16 ans. Mercredi, elle est partie chercher sa cousine ukrainienne à l’aéroport de Marseille. « Ça a été très dur pour elle de prendre la décision de quitter sa vie, sa maison, ses proches et de laisser son mari là-bas. Elle ne voulait pas non plus rentrer dans cette case de réfugiée, raconte Tetiana. C’est très difficile pour les Ukrainiens de quitter le pays, ils n’ont qu’une hâte c’est de revenir et retrouver leur vie ».
Mais la sécurité de ses enfants et les allers retours incessants depuis son appartement au 14e étage d’un immeuble vers le sous-sol pour se réfugier au milieu de la nuit à chaque son de sirène l’ont décidé à rejoindre sa cousine Tetiana, à Connaux.
Une société civile très mobilisée
Tetiana a quitté l’Ukraine, son pays de cœur et de naissance face à la situation économique difficile qu’elle traversait. L’insécurité l’a également poussée à partir, en 2014. « Depuis la guerre dans le Donbass, dans mon entourage, j’ai toujours dit qu’il y avait la guerre en Ukraine. Les bombes, les gens qui meurent… Ça dure depuis des années. »
Inquiète pour ses proches, Tetiana garde néanmoins espoir pour son pays, « les habitants sont tous mobilisés, l’Ukraine est un pays fort, on a les soldats, ce qui nous manque c’est le matériel de guerre. »
Tous les garçons de sa famille sont partis au front. Le mari de sa cousine également. « Aujourd’hui tout s’est arrêté, le businessman fait la même chose que n’importe quel travailleur. Dans les patrouilles on retrouve tous les milieux sociaux. En Ukraine, tout le monde à la même vie maintenant. »